Planification budgétaire 2025-2027: Rigueur et priorisation au cœur des enjeux.

En présence de plusieurs Chefs de département ministériel et responsables de la programmation budgétaire des administrations, les Conférences Elargies de programmation Budgétaires et de Performance Associée (CEPB-PA), se sont ouvertes ce 12 août à Yaoundé. Pour le Ministre de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire Alamine Ousmane MEY, « Des efforts doivent être consentis pour augmenter les ressources internes affectées aux dépenses des administrations…, l’équité doit prévaloir dans l’affectation des ressources aux collectivités territoriales décentralisées et plus de rigueur dans la maturation des projets et leur programmation ».

Du 12 au 21 août 2024, les garants de la programmation budgétaire se réunissent dans le but de peaufiner les dépenses de leur administration respective. De manière précise, il est question d’examiner et de valider les cadres de Dépenses à moyen terme des organes constitutionnels et départements ministériels, en cohérence avec les recommandations issues du Débat Budgétaire et les plafonds de crédit notifiés par le Chef du gouvernement Dr Dion Ngute.

En admettant le caractère résilient de l’économie camerounaise face aux multiples crises auxquelles le monde a fait face, les rencontres d’échanges ouvertes constituent a réitéré le Ministre Alamine la pacerelle à terme de la finalisation et de la mise en service des grands projets structurants, de la poursuite de la préparation de la mise en scène des projets structurants de seconde génération ce dans l’objectif d’atteindre les prescriptions de la SND30 à l’horizon 2035.

Nonobstant ces ambitions, la prise en compte de certaines difficultés internes et externes sont à relever dans le processus de leurs matérialisation.
Au niveau international, le caractère monotone de la croissance économique depuis le ralentissement des crises, l’inflation accrue et les difficultés liées à l’accès des capitaux. Le déficit de la balance commerciale extérieur et la chute des coûts des produits pétroliers. Au plan national, l’impact négatif des crises du NOSO et de l’extrême nord avec Boko Haram constituent des véritables obstacles sur la production des richesses nationales, a souligné le Minepat.

Au demeurant, bien que consacrées au débat triennal des dépenses de chaque administration et l’analyse des performances associées, les conférences élargies se veulent un haut lieu de mise en bouche de la loi de Finances et surtout de planification stratégique du devenir de l’État et de ses projets.

Gervais Fredy MEMANA