
PAR PAUL STÉPHANE MENOUNGA
Le dictionnaire des politiques publiques définis l’aide comme une intervention d’ordre économique, avec pour but de remédier à une situation difficile, afin de corriger à une inégalité.
Ramenée dans le contexte africain, l’aide est généralement un soutien bénévole, qui n’attend pas une contrepartie. De façon plus simple, l’aide peut être définie comme un instrument qui permet de financer des secteurs considérés comme d’intérêt général à l’exemple de la santé ; l’éducation ; des infrastructures……
Si tel est le cas pour son approche définitionnelle, que pouvons nous dire de son véritable rôle dans les relations entre pays pauvres et pays riches ?
Quels sont les types et formes d’aides ?
On distingue deux types d’aides( aide bilatérale et aide multi-latérale).
L’aide bilatérale est une aide fournie directement par un pays donateur à un pays récipiendaire. C’est le cas de la France et du Cameroun.
L’aide multilatérale par contre est fournie par une organisation internationale, qui se propose d’assurer le développement. Comme exemple nous avons la banque mondiale ; l’organisation mondiale de la santé ; le programme des nations unies pour le développement…… Cette aide est le plus souvent la provenance des pays donateurs appartenants à ces organisations.
À côté de ces typologies d’aides, on y retrouve les formes d’aides à l’instar de:
🖊️ L’assistance technique qui a pour but d’augmenter le niveau des connaissances, le savoir faire technique ;
🖊️ L’aide financière qui correspond aux investissements (dons et prêts) effectués dans l’optique de contribuer à la formation et l’augmentation de la capacité de production du pays bénéficiaire ;
🖊️ L’aide alimentaire elle, concerne la livraison des denrées pour la consommation humaine, essentiellement sous forme de céréales et dans une certaine mesure les produits laitiers et oléagineux.
🖊️ L’aide d’urgence qui, est une assistance fournie en réponse à des situations d’urgences liées à des catastrophes naturelles ;
🖊️ L’aide budgétaire elle, est souvent destinée à l’équilibre du budget de l’État. Quid de l’évaluation de l’aide publique au développement en Afrique ?
Quels sont les effets pervers de l’aide publique au développement ?
Il s’agit ici de présenter l’aide publique au développement comme un instrument de domination et de dépendance.
Un ensemble d’éléments permettent de justifier nos propos.
🖊️ Sur le plan politique, nous pouvons évoquer la soumission des politiques publiques des États africains à la validation préalable des pays donateurs. À cela s’ajoute l’imposition de certains dirigeants de façon implicite au service des intérêts des pays donateurs.
🖊️ Sur le plan économique, nous observons une dépendance financière par le canal de l’internationalisation du commerce, avec un régime d’endettement de l’Afrique par dons et subventions.
🖊️ Sur le plan socioculturel, la domination peut s’analyser sur plusieurs aspects. D’une part nous avons l’imposition des valeurs occidentales comme l’égalité de sexes, l’homosexualité, la démocratie….. D’autre part la disparition de nos langues nationales et l’utilisation dans la quasi-totalité des pays africains des langues occidentales comme langue officielle.
🖊️ Sur le plan scientifico-technique, les africains importent des connaissances dont-ils ignorent le processus de formation. À cela s’ajoute l’épineuse question du transfert de technologie qui demeure jusqu’ici une supercherie car, la technologie est un instrument de domination, en conséquence, elle ne se transfert pas.
À qui profite véritablement l’aide publique au développement ?
🖊️ Une aide au service des occidentaux
La gestion de l’aide publique au développement place les occidentaux au début et à la fin de son processus. Pour justifier nos propos, nous pouvons convoquer les différents taux d’intérêts et ce que l’Afrique donne en retour.
Généralement l’aide est un calcul stratégique en conséquence, elle n’est pas le fruit d’un hasard.
Partant de la théorie réaliste qui, place les intérêts au coeur des relations étatiques, l’aide ne saurait profiter aux africains.
Par exemple pour un montant de cinq milliards de dollars offert à un pays pour la réalisation d’un projet, le pays africain ne verra pas le montant alloué au projet puisque le matériau du projet sera seulement acheté en Europe, les ingénieurs chargés du projet viendront du pays donateur. Finalement, le pays africain bénéficiaire de l’aide payera plus de cinq milliards de dollars. Quid de la complicité des dirigeants africains ?
Une aide au profit d’une classe dirigeante africaine
l’Afrique reste une marionnette aux yeux des pays occidentaux car son destin n’a pas été remis entre les mains de ceux qui voulaient la véritable liberté du continent, mais plutôt entre les mains de ceux formés pour servir l’occident.
En conséquence, il y’a donc une solidarité tacite entre les pilleurs occidentaux et une une certaine classe politique africaine, soutenue par ces pilleurs.
À côté de cette relation incestueuse se trouve les détournements de cet argent qui, au lieu de servir à la réalisation des projets nationaux, sert plutôt à l’enrichissement personnel et illicite de certains dirigeants africains.
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