Organisé par le département de sociologie de l’Université de Yaoundé I, le colloque sur les discours de haine et les violences au Cameroun, tenu à Yaoundé du 10 au 12 mai a connu l’assentiment des autorités tutelles par la présence du recteur représenté par le prof Owona Owona; de la représentante de l’ambassadrice d’Allemagne au Cameroun et entre autres du vice président de la commission du bilinguisme et du multiculturalisme. L’objectifs affichés examiner les causes de cette crise sociale et proposer des voies d’issues à ce mal qui disloque à feu doux la Nation.
En sa qualité de Chef de département sociologie et directeur exécutif du laboratoire Camerounais d’études et de recherche sur les sociétés, le professeur Armand Leka Essomba a ouvert les brèches de l’espoir.
Dans sa leçon inaugurale. Avec conviction et assurances, il a fait l’état de lieux. Pour lui, la situation dans laquelle baigne le Cameroun va des frustrations sociales profondes à celles identitaires, de la confusion qu’il y’a entre les bagarres de rues à celles intertribales, des lacunes administratives à la délinquance sénile non sans oublier les crises civiques et le pessimisme politique ambiant et entretenu.
Face à ce lot de maux identifiés comme souches et sources du mal-être du vivre ensemble, le penseur estime qu’il est temps pour les intellectuels Camerounais de jouer leur rôle en s’arrogeant le pouvoir de proposition pour imaginer et bâtir les ponts entre les communautés et cimenter les fissures.
Dans son chapelet d’actions visant à protéger l’État et à promouvoir les communautés pour le vivre ensemble, le promoteur de la théorie de la boule de couscous, présente deux types d’actions à poser sans complaisance et dans la sincérité.
Il s’agit des actions d’ordre symboliques et celles d’ordre concrètes.
Dans les faits, le professeur Armand Leka Essomba pense que le premier acte fort réside en la reconnaissance et à la mise en place des procédures de réparation psychique des blessures de l’histoire autant que le renouvellement du pacte unitaire de la communauté. Ici, il s’agit de réaffirmer l’unité nationale comme dogme en revenant à la République Unie du Cameroun. Sans fléchir, le sociologue appelle à un dialogue franc sur le statut du 20 mai qui vise à situer la date du 1er octobre dans le calendrier de l’État non sans oublier la mise en place des mécanismes législatifs et réglementaires permettant une sélection publique et politique des autorités en tenant compte de l’identité officielle franglophone du Cameroun. Conscient du rôle que joue l’éducation dans la formation d’une nation, il réitère la nécessité non pas seulement à repenser le système éducatif Camerounais mais l’urgence de l’avoir sous le prisme de l’éducation nationale au détriment de la multiples en présence qui participe à la fuite de l’essentiel.
En reconnaissant le rôle trouble des élites dans la gestion des discours de haine et l’intensification des barrières tribales au détriment de celles territoriales, le professeur Armand Leka Essomba reste convaincu du rôle à jouer par les sciences sociales pour apporter des outils et codes adéquats permettant de résoudre les crises sociales. Il invite les intellectuels à participer de manière active et proactive à panser le passé et à penser le futur pour assurer et garantir le renouvellement du lien social et solidaire.
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