Le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale Grégoire OWONA a présidé hier mercredi, la poursuite des concertations avec le patronat, au sujet des mesures d’accompagnement suite au réajustement des prix du carburant. Y étaient conviés 11 groupements patronaux. L’ordre du jour portait essentiellement sur la revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti dans le secteur privé.
Prenant la parole pour ouvrir les travaux, le MINTSS a signifié aux participants que ces travaux ont pour but, d’apprécier les conditions pouvant permettre au Gouvernement de soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs et des ménages à travers l’adoption consensuelle d’un SMIG conforme aux engagements du Chef de l’Etat. Dans le cadre de ce réajustement, il faut rappeler que ce dialogue consiste à mener des consultations tripartites et/ou bipartites pour consolider les différentes propositions formulées, afin de les soumettre à l’avis de la Commission Nationale Consultative du Travail, avant la poursuite de la procédure réglementaire dans les Services du Premier Ministre, Chef du Gouvernement.
Pendant les échanges plusieurs groupements patronaux ont exprimé leurs difficultés à s’engager dans une nouvelle augmentation du SMIG. Le GECAM par exemple a souligné le désagrément des entreprises face à l’augmentation des taxes et autres impôts qui mettent à mal la compétitivité des entreprises et réduisent les bénéfices qui peuvent supporter une augmentation de la masse salariale.
D’autres estiment que les entreprises ne sont pas encore sorties du mal être économique causé par le COVID-19, qui s’est amplifié avec l’intervention spéciale de la Russie en Ukraine et récemment la crise Israélo-palestinienne. À cela s’ajoute l’instabilité de l’électricité qui freine la production et stimule l’inflation.
Au final, le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale a prescrit la poursuite du dialogue pour la recherche de meilleures solutions qui aboutiront à l’augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs.
En rappel, depuis le début des consultations au mois de février, seul le secteur agricole a déjà formulé une proposition de revalorisation à un taux de 4% pour l’Union des Syndicats Professionnels Agricoles du Cameroun (USPAC), soit de 45.000 FCFA à 46.800 FCFA et 2% pour l’Union des Professionnels Agricoles du Cameroun l’UPAC, soit 45.000 FCFA à 45.900 FCFA.
MINTSS/Impact échos news
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