Buea dans la région du Sud-ouest et Kolofa dans l’Extrême-nord sont deux municipalités confrontées aux crises sécuritaires. Malgré les difficultés multiples et similaires auxquelles elles font face, les chefs d’exécutifs contre vents et marées ont réussi à faire de la question des actes de naissance une priorité qui, en marge du premier forum national des maires sur l’enregistrement des naissances ont déroulé les stratégies mises en œuvre.
David Mafani Namangue Maire de Buea et Satomi Boucar chef de l’exécutif municipal de Kolofata sont deux Maires d’exception dans leur contrées respectives. Engagés chacun à marquer l’histoire de la décentralisation ceux-ci osent et œuvrent partout et en tout malgré les risques et leurs contextes professionnel délétère à offrir une identité juridique à leurs concitoyens.
De manière concrète, pour David Mafani Namangue, l’enregistrement des naissances passe par la facilitation et le renforcement des liens sociaux, le travail en synergie et la proximité avec la population qui implique des descentes sur le terrain. Autrement dit a t-il précisé « la crise que traverse la région qui nous accueille a emporté toute la documentation et les données de l’état civil dans notre administration. Pour reconstituer les faits, on s’est rapproché de l’autorité préfectorale. Aussi, au-delà des voyages au Kenya de la coopération avec la Corée du Sud; nous nous sommes référés à l’imprimerie nationale afin d’obtenir de nouveaux registres pour rebâtir. À date c’est plus d’un demi milliard de personnes jeunes et adultes confondus enrôlés malgré les coûts honereux liés aux jugements supplétifs.
Comme à Buea, Kolofata se distingue par son abnégation et sa capacité de mobilisation pour la cause des naissances. Pour ainsi dire, à Kolofata c’est plus de 4000 dossiers enregistrés, certains en attentes et des milliers d’actes déjà établis. D’après le Maire Satomi Boucar « Dans ma commune les enfants n’ont pas de problème d’actes de naissances contrairement aux adultes qui ont vu leur domicile incendiés via les incursions de boko Haram. Malgré les coûts énormes des audiences foraines, la mairie via ses revenus, les élites et le comité de développement de l’arrondissement se mettent ensemble pour atteindre les objectifs escomptés » a-t-il poursuivi.
En somme, à Kolofata comme à Buea, l’enregistrement des naissances est l’œuvre de l’engagement et surtout du patriotisme des exécutifs qui conscients des risques sont engagés aux enjeux de l’enregistrement des naissances en présence. Bien que satisfait du premier forum, ils sollicitent des mesures spéciales pour mieux asseoir l’enregistrement des naissances dans ces zones sensibles.
Gervais Fredy M
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Journaliste professionnel, et directeur de publication de impactechosnews.com
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