Longtemps considérée comme un appendice au service du système sanitaire hospitalier, les deuxième journées de la société Camerounaise de Biologie Clinique (SCBC) ouvertes à Yaoundé le 2 mai dernier avaient pour objectifs, examiner l’évolution de la biologie clinique dans le système sanitaire et de poser les jalons d’une biologie sécurisée et fiables au Cameroun.
Sous le thème: « Évolution de la biologie: enjeux et perspectives »les professionnels du domaine s’accordent à démontrer qu’elle constitue la plate tournante du suivi des patients. En d’autres termes, l’on évalue à plus de 60% son apport et implication dans le parcours du patient et notamment, le diagnostic, la prévention et le suivi.
Pour le Professeur Émérite Eben-Moussi, l’un des pionniers du domaine au Cameroun, les critères d’un système sanitaire fiable reposent sur l’information, l’éducation et la communication. À ce titre, l’information à fournir de aux patients vient la biologie autant que l’éducation et la communication qui s’y greffent. La biologie a donc besoin des personnes bien formées pour des résultats de qualité qui contribuent à rassurer le public et à renforcer le système sanitaire.
Pour atteindre ces objectifs, plusieurs mutations sont encours d’implémentation au sein de la société camerounaise de biologie clinique, tant dans la classification des structures, des infrastructures que la catégorisation du personnel a rassuré le Dr biologiste Rina E. Djoukwe du Programme National de Laboratoire (PNL).
Quoique parsemé des clandestins sans retenue face à l’éthique et la déontologie, le secteur de la biologie Camerounais a; à ses pieds de multiples maux allant des vides juridiques aux textes obselettes qui empêchent son émancipation. Il s’agit entre autres des textes encadrant les activités de laboratoire au Cameroun.
Pour le Docteur biologiste Christian Pany, le relèvement du niveau de la pratique pour offrir les services d’excellences dans l’ensemble du territoire est un enjeu mais sa restructuration et son encadrement en est un autre non négligeable. La biologie a évolué, à ce jour son packaging moderne nous exige une remodelisation de nos aptitudes et de nos attitudes dans nos centres hospitaliers, a martelé le Professeur Adélaïde M. Kouinche coordinatrice générale.
En somme, pour le représentant du ministre de la santé publique, le professeur Njock, par ailleurs secrétaire général du ministère éponyme, il n’y a pas de santé sans biologie clinique. Elle est la mamelle nourricière d’un système de santé crédible. Nous nous battrons pour que la biologie au sein de notre ministère ait une direction.
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