L’atelier national de l’Observatoire des Pratiques Anormales OPA s’est tenu à Yaoundé ce 20 juillet 2023. C’était en présence du Directeur Général de L’ISSEA Marcel POUMBA, du Chef de la délégation de l’Union Européenne Jérôme PONS et des représentants de l’administration publique(Minepat et Mintransport); au côté de plusieurs associations des transports routiers. L’objectif visé par cette rencontre, présenter les facteurs obstruant la pleine l’intégration des biens et des personnes dans la sous-region CEMAC notamment sur les corridors Douala-Bangui, Douala-NDjamena.
D’après Jérôme PONS, la CEMAC est la zone du monde la plus en retard en ce qui est de la matérialisation de l’intégration de ces pays membres. Face à cette problématique et en vue de permettre aux politiques d’apporter des solutions concrètes et pérennes, l’Institution Spécialisée de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale ISSEA fait l’état des lieux.
Dans les faits, plusieurs obstacles participent à alourdir le processus de libre échange de la sous-région Afrique-Centrale, parmi lesquels la surabondance des postes de contrôles (police;gendarmerie; douanes), les paiements illicites, les longues attentes et les pertes de temps constituent pour L’ISSEA la fourmilière des incongruités de l’intégration.
Ainsi, dans le cas des postes de contrôles sur le corridor Douala-NDjamena, l’on enregistre côté Camerounais 6 postes de contrôles police, pour 1 côté Tchadien. 22 postes de gendarmerie côté Camerounais conte 1 côté Tchadien. 9 postes de douanes côté Camerounais pour 2 côté Tchadien et 20 postes de contrôles mixtes côté Camerounais contre 0 côté Tchadien pour un total de 93 postes d’arrêts inclus les 11 postes de péages dont 9 au Cameroun et 2 en République Tchadienne.
En clair, sur 1 934 km que constitue le corridor Douala-NDjamena le Cameroun enregistre 57 postes d’arrêts sur 1 339 kilomètres contre 04 côté Tchadien sur 590 kilomètres.
Côté corridor Douala-Bangui long de 1 435 km, d’après les enquêtes de l’ISSEA; le nombre de postes de contrôles a augmenté de 2 au cours du troisième trimestre 2022 sur le territoire Camerounais. Sur la base des chiffres, le Cameroun compte 40 postes de contrôles pour 9 péages et 7 pesages contre 19 côté Tchadien pour 5 péages et 2 pesages pour un total de 82 dans les deux pays.
En somme, au-delà de l’état de route, des véhicules et du profil des conducteurs qui sont des facteurs non négligeables dans ces pratiques anormales, les tracasseries dues aux multiples arrêts avec impacts fort sur la corruption constituent nul doute un frein au décollage de la sous région et surtout à la mise en valeur des opportunités qu’offre la pleine intégration.
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