Du 27 au 28 avril 2024 à Yaoundé, les Maires du Cameroun se sont retrouvés pour débattre de la question de l’état civil et notamment de l’enregistrement des naissances. Durant leurs échanges, au-delà des plaidoiries liées à la gratuité des audiences foraines et au renforcement des capacités financières, malgré les efforts consentis plusieurs relèvent des entraves à l’atteinte des objectifs escomptés.
Malgré les coûts honereux et les difficultés liées à l’établissement des actes de naissance, plusieurs exécutifs à l’instar de celui de Ngan-ha (Nord-est de Ngaoundere) mené par Awalou Mohamadou n’ont pas doubé le plaisir et le devoir de donner une identité à leurs concitoyens. En effet, d’après monsieur le Maire; « Toutes les mairies connaissent les problèmes liés à l’enregistrement des naissances et particulièrement l’implication de plusieurs entités. Nonobstant cette situation peu aisée, depuis 2022, nous avons entamé un travail de titan qui nous a permis de recenser plus de 5000 enfants sans actes et dont certains à date sont formellement identifier grâce à l’aide du Minproff. Dans cette même logique a-t-il ajouté, en date du 24 avril de l’année en cours grâce à nos efforts fournis plus de 2000 enfants ont encore acquis leur identité juridique ».
Tout comme à Ngan-ha, la volonté et les efforts sont de mises à la Mairie de Foubam par l’exécutif afin de réduire l’ampleur du phénomène. Malgré cet engagement, l’ex député et actuelle Maire de la cité Tomaïno Ndam Njoya souligne les difficultés auxquelles les élus locaux font face. Pour madame le Maire, au-delà d’un manque d’organisation dans les Centres de santé réduisant le taux de déclaration à temps des naissances, le manque des ressources humaines et matérielles sont tout aussi des raisons évidentes. En d’autres termes a t-elle ajouté « la multiplication des acteurs dont le Bunec, le Commissariat, la Mairie et par ailleurs la justice sont un réel frein. La question de l’état civil est du ressort des Maires. Sortir les Centres d’état civil secondaires des nominations du Minddevel serait tout aussi un pas dans la gestion de la question.
Au demeurant, plus qu’une rencontre corporatiste, l’avenue des magistrats municipaux et officiers d’état civil à Yaounde a été un tremplin. D’une part, il a servi à exposer les faits et les efforts des Maires et d’autres part, à diagnostiquer le grand malade qu’est l’enregistrement des naissances pour enfin lui prescrire le traitement adéquat.
Gervais Fredy MEMANA
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